La variété des terrains parcourus et l’environnement changeant de la haute montagne font que la description des difficultés maximales reflètent souvent mal la difficulté des courses d’alpinisme. Au delà des difficulté techniques maximales, il peut être utile de savoir si ces difficultés sont soutenues, si l’approche ou la descente est compliquée etc. C’est pourquoi, les itinéraires sont décrits en associant aux difficultés maximales une évaluation de la difficulté globale de l’itinéraire, qui prend en compte de tels critères : c’est la cotation globale.
F (facile)
Dans une course facile, l’alpiniste marche avec aisance. L’itinéraire est évident, par exemple la remontée d’un glacier peu pentu et peu crevassé suivie d’un éboulis ou d’une courte arête de blocs facile (difficultés en rocher < 3). En général, l’usage de la corde ne s’impose que pour la sécurité sur glacier.
PD (peu difficile)
Une course peu difficile est un itinéraire plus difficile qu’un itinéraire F, avec par exemple un glacier plus complexe à négocier (quelques crevasses) ou de l’escalade un peu plus difficile (dès le 3 en rocher mais sans passages de 4 qui ne soient pas facilement contournables), mais clairement disposée et facile à protéger, ou des pentes de neige et glace modérées entre 35 et 45°, dont les passages les plus raides sont courts. Des rappels peuvent être nécessaires à la descente.
AD (assez difficile)
Une course assez difficile est un itinéraire plus difficile qu’un itinéraire PD et qui nécessite souvent de tirer des longueurs à plusieurs reprises. La cordée devra par exemple négocier un glacier crevassé (mais une rimaye de petite taille), des difficultés en rocher dans le 4 ou des pentes de neige et glace plus soutenues, jusqu’à 40-55° (en glace, maximum grade 3+). La sécurité de la cordée requière l’emploi d’une grande variété de techniques.
D (difficile)
Une course difficile est plus difficile qu’un itinéraire AD. C’est une entreprise déjà sérieuse où une bonne maîtrise de l’assurage et un bon sens de l’itinéraire sont nécessaires. La cordée devra tirer des longueurs successives pour négocier de longues sections d’escalade (dès qu’il y a des passages obligatoires de 5 ou s’il y a des difficultés soutenues dans le 4-5), des pentes de neige ou de glace raides (50-70°, en glace grade 4+ maximum) ou des glaciers très crevassés aux rimayes importantes. L’obligation de franchir certaines difficultés en artif., en plaçant ses points (A1), fera de l’itinéraire du TD.
TD (très difficile)
Une course TD est plus difficile qu’un itinéraire D. Les courses TD sont des entreprises très sérieuses avec des difficultés importantes en rocher (dès qu’il y a des passages obligatoires dans le 6 ou de longues sections soutenues dans le 5) ou de longues pentes de neige ou glace raides et soutenues (entre 65 et 80°, en glace grade 5+ maximum) qui nécessitent en général de tirer un grand nombre de longueurs. Les risques objectifs peuvent être importants à ce niveau de difficulté.
(source: Camptocamp – Cotation globale alpine)